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Bribes abattues
Bribes abattues
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3 octobre 2006

Bidule

Par définition, le clone n’est pas. Il n’a pas d’existence propre. Les traces laissées sur tel ou tel support relèvent de la supercherie. Comme tout ce qu’il exprime. Le clone, ou plutôt ce clone, se suicide plusieurs fois par an. Dans un geste d’ultime désespoir, il est capable d’avaler un tube de Smarties à l’aide d’une rasade de Coca Cola ou de se mettre la tête dans le micro ondes. Le clone qui singe son modèle est un répétiteur bariolé qui alterne la vie qu’il s’est approprié et le néant qui lui est propre ; la pâle copie et la triste croûte originale. Le ridicule ne tuant pas, son espérance de vie est évidemment égale à celle du commun des mortels.

J’aurais voulu écrire ta vie, la retranscrire dans ses moindres insignifiants détails, mais je n’ai pas la force de me circonscrire dans une litanie de détails qui ne parleraient pas plus que l’annuaire d’une province oubliée. J’ai donc pris une photographie de tes manies, sans trop les exagérer, et j’ai imaginé le reste – avec, toujours à l’esprit, cette désagréable sensation que la caricature n’atteindra finalement jamais tout à fait la réalité. Ce sont finalement peut-être ces zones d’ombre qui feront de ton portrait qu’il ne soit pas complètement inhumain. Auquel cas j’aurai finalement partiellement échoué car trop loin de l’incroyable réalité. Tout en conservant la possibilité de me retrancher derrière  la fragile protection de l’œuvre romanesque. Match nul.

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